1930 – 21 janvier – Cité à l’ordre du Corps d’Armée Ordre Général N°9

« Brillant officier qui commande avec une rare distinction depuis plus de 4 ans une compagnie de Légion montée dont il obtient un rendement en tous points remarquables, a donné toute la mesure de ses belles qualités militaires au cours des missions multiples qui lui ont été confiés. Placé le 12 octobre 1929 à la tête d’un détachement important lancé à la recherche d’un gros djioh dans la région Sud Est d’Erfoud (NDLR : Maroc)  , a rapidement repris les traces et a pu au prix d’un effort inouï reprendre contact avec l’ennemi après avoir couvert sur la Harmmada désertique plus de 100 kms en 30 heures, s’est immédiatement engagé et a sauvé ainsi d’une perte certaines les derniers défenseurs du détachement Fioret qui allaient succomber et les blessés qui ont pu être secourus » Croix de guerre des TOE avec étoile de vermeil

Contexte: La CMA du 1er REI peu connue est toujours au Sud-Oranais. En octobre 1929, surveillant les confins algéro-marocains, un détachement de la CMA est furieusement attaquée par des bandes de Berbères à Djihani, au sud de Meridja (sa garnison dans la région de Béchar). Sur les 80 légionnaires de la compagnie, 52 seront tués et 8 blessés.

Compagnies Montées de la Légion étrangère

Les compagnies montées sont les compagnies d’infanterie de la Légion étrangère montées à mulets. La première compagnie montée de Légion est créée au Sud-Oranais en Algérie en 1881. La rôle de ces unités d’élite est d’augmenter la mobilité de l’infanterie en territoire hostile en évitant la fatigue des hommes. Elles participeront avec succès aux opérations de la conquête du Sud-Oranais et de la pacification du Maroc. Partiellement motorisées dans les années 1930, la dernière de ces compagnies montées est dissoute au Maroc fin 1949.

Pourquoi des mulets et non des chevaux ou des chameaux ? Parce que le mulet se déplace à une allure proche de celle du pas de l’homme, soit à une vitesse moyenne comprise entre 5 et 6 km/h. Il est aussi trop fort pour transporter les bagages des deux hommes et bien adapté au « pays de la soif ». En plus, le mulet se nourrit de 3 kg d’orge par jour, contre les 5 kg nécessaires au cheval. Le chameau, lui aussi, est trop fort et bien adapté aux régions chaudes et de sable. Mais, en comparaison avec le mulet, il n’est pas utilisable dans les djebels ou dans les hautes montagnes.

La compagnie montée peut marcher habituellement 10-15 heures par jour et parcourir entre 40 et 50 km. Mais, en cas d’urgence, elle peut conserver une marche quotidienne de 70-80 km pendant plusieurs jours.

Collection familiale

Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (T.O.E) avec Palme et 2 étoiles de vermeil

Dates inconnues

La croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs est une décoration française, conférée aux militaires et aux civils qui ont obtenu, pour fait de guerre, une ou plusieurs citations individuelles au cours d’opérations exécutées sur des théâtres d’opérations extérieurs depuis le 11 novembre 1918. Cette décoration peut également être remise aux unités ayant reçu une ou des citations dans les mêmes conditions.

  • étoile de bronze pour une citation à l’ordre de la brigade, du régiment ou unité assimilée
    • étoile de vermeil pour une citation à l’ordre du corps d’armée 
  • palme de bronze en forme de branche de laurier pour une citation à l’ordre de l’armée.